Le Développement Durable

Ou

L’odyssée d’un concept

 Le Développement Durable est la recherche d’un équilibre entre les trois dimensions : économique, sociale et écologique.

Suite au développement inconsidéré de notre système industriel, nous touchons les limites de nos ressources naturelles. Les énergies fossiles ne sont pas inépuisables, le gaz et le pétrole sont des énergies qui vont disparaître vers le milieu du XXIe siècle. Il est plus que temps de rechercher une nouvelle politique énergétique afin de minimiser les différents chocs pétroliers à venir.

Ce choix n’a rien d’idéologique, il s’impose par le constat d’un monde économiquement condamné si notre société continue à produire des inégalités sur toute la planète. Rendre les pays en voie de  développement encore plus pauvres ne débouchera que sur des forces d’immigration irrésistibles et sûrement à des guerres du désespoir.

Quant à notre environnement, il se détériore de jour en jour un peu plus avec la pollution de l’eau et sa cohorte de maladies encore méconnues.

         Historique :

Dès le moyen âge, le pouvoir royal avait compris l’importance de préserver les ressources forestières. L’Ordonnance de Brunoy, promulguée sous Philippe VI, le 29 mai 1346 en une parfaite illustration. Dans son article 4, il y est écrit que le maître des eaux et forêts devront garder la forêt en bon état. Quelques  650 années plus tard, Mme Gro Harlem Brundtland, alors Premier ministre de la Norvège présente son rapport*  aux Nations Unies sous le titre « Notre avenir à tous » ce rapport devient l’acte de naissance du concept de développement durable, permettant de satisfaire les besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.

*rapport Brundtland 1987.

Plus récemment le Sommet de la Terre de Rio en 1992 dénonce les modes de production et de consommation qui ne respectent pas l’environnement humain et ne permet pas à tous les habitants de la terre de satisfaire leurs besoins fondamentaux : se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire, travailler, vivre dans un environnement saint.

Pendant ce sommet, un programme d’actions pour le 21ème siècle voit le jour ; il portera le nom d’Agenda 21 dont les principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, la production de biens et de services durables, la protection de l’environnement.

Dès 1994, un éminent protagoniste expliquait :

La crise sans précédent que nous connaissons a laissé apparaître une réalité brutale. La concentration de la population dans les villes et dans les banlieues, la déchirure du tissu social qu’elle provoque, l’exclusion de pans entiers de notre territoire de tout avenir, l’inégalité croissante entre certaines catégories sociales menacent notre conception de la communauté nationale que consacre cependant notre constitution. Si rien ne venait corriger ces effets, ce sont les valeurs même de notre république qui seraient mises à mal.

Edouard Balladur

Encore plus récemment, Monsieur le Président de la République, Jacques Chirac pendant le sommet de Johannesburg, appelle à un changement de comportement de chacun (citoyens, entreprises, collectivités, gouvernements, institutions) face aux menaces qui pèsent sur les hommes et la planète.

L’éco-efficience :

Les événements climatiques extrêmes se multiplient, les déchets s’amoncellent, les nappes phréatiques s’épuisent ou sont polluées. Le pétrole va devenir rare et son contrôle fait l’objet de conflits de plus en plus violents, que ce soit en Irak ou en Tchétchénie. Les inégalités mondiales se creusent  et si une partie de l’Asie est en train de sortir du sous-développement, c’est en adoptant un mode de vie dévoreur de ressources non renouvelables. Ernst Ulrich von Weizsacker, Armory et Hunter Lovins reprennent à leur compte, dans leur célèbre rapport « facteur 4 » les décisions du Club de Rome de 1972, en dénonçant le risque d’effondrement brutal des productions agricole et industrielle dans les prochaines décennies. Dès aujourd’hui, l’éco-efficience (capacité à augmenter la production de biens tout en diminuant la consommation de matières premières et d’énergie) montre ses limites dans l’économie de marché.

Un concept nomade :

Pour certains industriels, la France est en pleine guerre économique et notre pays a d’autres priorités et doit s’imposer dans la compétition mondiale. Seule une croissance forte nous permettra de résoudre les problèmes environnementaux. Adulé ou rejeté, le concept de développement durable soulève des réactions dans le monde scientifique. La difficulté d’instaurer un dialogue provient de la nature même de ce concept qui navigue entre différents champs de pensée et de savoir (éthique, politique, médiatique, scientifique, écologiste).

La Conférence de Copenhague qui s’est tenue du 7 au 18 décembre 2009 est la 15ème réunion des 191 pays ayant ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). Cette convention est l’une des trois conventions décidées au Sommet de la Terre à Rio en 1992 avec celles dédiées à la biodiversité et à la désertification.

Conclusion :

L’élimination de la pauvreté et la réduction des inégalités entre les peuples sont les conditions essentielles d’un développement qui satisfasse durablement les besoins de la majorité de la planète. Les états doivent coopérer en vue de promouvoir un système économique mondial favorisant la croissance et le développement durable dans tous les pays.

 

PINSKI GERARD

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