Les OGM
(Organisme génétiquement modifié)
- Un OGM est un organisme végétal, animal, humain, champignon ou microbe, dans lequel on a inséré, par transgénèse, un ou plusieurs gènes provenant d'autres espèces.
Le premier OGM est bel et bien né dans un laboratoire en 1983. C'était un tabac résistant à un antibiotique. Un tabac ! Etrangement une des rares plantes qui pourrait être naturellement qualifiée de transgénique, puisqu'elle intègre de l'ADN d'origine bactérien dans son génome.
La molécule d'acide désoxyribonucléique (ADN) est au centre de la transgénèse. Incluse dans chaque cellule de la majorité des êtres vivants, elle contient les éléments d’information nécessaires à l’accomplissement de diverses fonctions des cellules de l’organisme. Cette longue molécule est divisée en milliers d’unités nommées « gènes ». Ce sont les gènes qui sont transférés d’une espèce à l’autre lors d’une modification génétique par transgénèse. L’organisme obtenu est appelé un « organisme génétiquement modifié » ou OGM.
Ils sont une vingtaine de pays à pratiquer la culture des OGM. Parmi les espèces GM les plus répandues se trouve le soja, le maïs et la tomate. Selon l’ISAA 14 millions d’agriculteurs cultivent des OGM sur une surface de 134 millions d’hectares. Bien que cette forme de culture ne représente que 3 % de l’agriculture mondiale, certains pays comme les États-Unis, le Canada consomme une nourriture dont 75 % est à base d’OGM. La chine avec son milliard d’habitants est prête à se lancer dans l’aventure. Quant à l’Europe, elle rencontre une opposition farouche de la part de l’opinion publique. La France y est dans son ensemble favorable mais les différentes manifestations récentes ont fait réfléchir nos hommes politiques et l’Assemblée Nationale a demandé une commission d’enquête. Il en découlera surement un consensus avec pour toile de fond l’ombre de la société Monsanto.
A l’instar de la Turquie qui refuse toute culture et importation, le monde entier consomme des OGM. Nombre d’aliments modifiés arrivent dans nos assiettes et peu de pays sont aujourd’hui capable de gérer ce gigantesque marché.
Certains scientifiques prévoient la famine dans notre monde si nous n’acceptons pas cette nouvelle technologie, d’autres démentent et dénoncent le refus de certaines entreprises à baisser les prix des céréales améliorant leurs bénéfices au détriment d’une population affamée. En 2007, la production de riz à dramatiquement baissé à cause des inondations, causant famines et émeutes dans certains pays. C’est sur cet exemple que Sir David King, ancien conseillé scientifique dans le gouvernement britannique s’appuie pour affirmer que les pays qui refusent les OGM, le paient en vies humaines.
Il reste la solution des OGM en milieux confinés, difficilement applicable en milieu naturel. Vaste dilemme dont la prise de conscience entrainera le salut pour bien des peuples.
Pinski Gérard